Suite au COVID 19, nous avons été obligé de reporter l’événement à l’année 2021 … 

Suivez notre actualité pour connaitre la date de cette belle journée à venir !

Le Cercle des Ostéopathes Azuréens  vous propose cette année une nouvelle rencontre : dimanche 26 avril 2020 !

Nous avons inviter l’Académie d’Ostéopathie de France à rééditer un rendez vous conférence dans notre région.

Cette évènement inédit nous parlera du crâne au XXI ème siècle. C’est entre tradition et innovation que nos deux conférenciers nous exposerons l’approche du crâne et ses modélisations.

À cette occasion nous vous convions au centre THALAZUR à ANTIBES,

Tarifs:
Tous public: 20 €
Adhérents au Cercle des Ostéopathes Azuréens: 15 €
Participation à la journée + adhésion à l’association: 35 €

Pour plus d’information merci de nous contacter par mail à osteopathes.azureens@gmail.com

Réservez votre place en ligne

 

MARCO GABUTTI  

Still a décrit l’ostéopathie de multiples façons. On retrouve, par exemple, cette définition audacieuse dans son autobiographie : « l’ostéopathie est cette science qui repose sur une connaissance exacte, opposable et exhaustive de la structure et des fonctions de la mécanique humaine« .

Ces trente dernières années ont été particulièrement prolifiques en matière de connaissances, notamment sur les particularités du tissu osseux et des sutures ainsi que sur leurs comportements et rôles respectifs.

Ces connaissances étaient pour la plupart absentes lors de l’élaboration de l’approche crânienne par Sutherland. Elles viennent aujourd’hui confronter la communauté ostéopathique à un enjeu crucial :

Comment concilier notre pratique, notamment l’approche manuelle de la tête, avec les données actuelles afin que notre pratique continue à reposer sur une connaissance exacte, opposable et exhaustive de la structure et du fonctionnement de la mécanique humaine ?

L’objectif de cette intervention est de résumer ce qu’on sait aujourd’hui des propriétés et du comportement mécanique des tissus composant la tête, afin que nous puissions collectivement en prendre acte et entamer une réflexion constructive sur les manières d’intégrer ces nouvelles connaissances à notre pratique et dans l’enseignement tout en restant fidèle aux principes fondateurs de l’ostéopathie.

L’activité de recherche comporte deux aspects essentiels. Le côté « -claste », notamment l’analyse critique, souvent inconfortable car elle vient heurter nos idées préconçues, offre néanmoins un avantage considérable, celui de créer de la place disponible. En procédant de la sorte, il fait apparaître de nouvelles perspectives, et permet au côté « -blaste », constructif, et créatif de la connaissance de faire son œuvre en proposant de nouvelles hypothèses de travail. Vue sous cet angle, l’innovation s’inscrit dans la tradition.

FRANÇOIS DELCOURT

Le crâne a toujours fait l’objet de fantasmes et de croyances parfois sacrées, religieuses ou médicales. Un bref historique des concepts « scientifiques » à travers les âges nous permettra d’aborder les espoirs thérapeutiques dans cette région crânienne.

Sans renier ni contester la pratique ostéopathique manuelle de cette zone, des questions d’ordre scientifique et conceptuel devraient être envisagées à l’aune du XXIe siècle.

Comment évoluent les sutures crâniennes ? Restent-elles mobiles ? Est-ce vraiment l’axe essentiel de travail en thérapeutique ? Il semble que, par exemple, le terme de mobilité soit impropre et qu’il serait préférable de se référer au domaine de la déformabilité.

Par ailleurs, peut-on réellement aborder manuellement les zones profondes du cerveau et du crâne, ses fluides et ses « articulations » ? Les recherches bibliographiques récentes montrent des profils de dynamique des fluides qui ne correspondant pas, malheureusement, aux profils que peuvent ressentir les ostéopathes, même aguerris. Le système glymphatique en est un exemple. Nous verrons d’autres profils physiologiques, identifiés en encéphalographie par résonnance magnétique, qui influencent les pulsations du LCR.

Ainsi, il existe une multitude d’échelles pertinentes qui rendent la dynamique des fluides intracrâniens très difficile à appréhender. Diverses hypothèses nous permettront d’envisager nos potentiels d’action manuelle sous un angle différent.

L’ostéopathe, à la fois vecteur de force et capteur de déformation difficilement mesurables, travaille sur un matériau inhomogène complexe, dynamique, à géométrie variable, une « matière active » qui modifie sa rhéologie en fonction des différents signaux qu’elle reçoit. La connaissance et, plus encore, la maîtrise de cette matière active sont si difficiles qu’elles devraient inciter les thérapeutes engagés dans ce travail à beaucoup d’humilité.